Promotion de la génération retraitée: Après moi c'est moi.

Depuis l'arrivée du président Ibrahim Boubacar Keita à la magistrature suprême, on assiste très fréquemment à la nomination des retraités à des postes clés au détriment de la jeune génération ou tout simplement au détriment des actifs qui à mon avis peuvent aussi bien sinon encore mieux assumer les mêmes responsabilités.

Peut on voir dans cette attitude de nos autorités une nostalgie du passé ou un mépris, un dégout à l'égard de la jeune génération à leur confier ces postes?

La première éventualité semble être la plus probable puisse que le candidat Ibrahim Boubacar Keita avait lors de la campagne présidentielle parmi ses promesses, parmi ses priorités la lutte contre le chômage d'où l'emploi des jeunes qui représentent la grande majorité des chômeurs du Mali. Un thème sur lequel il a battu sa campagne et aussi sur lequel la grande majorité des 77% des électeurs lui ont accordé leur vote.

Mais malheureusement depuis le 04/09/2013 jour de sa prise de fonction en tant que président de la république, on assiste à la promotion, à la nomination des "retraités" à des postes qui peuvent aussi bien être tenus par des jeunes. Ce sont toujours les mêmes, avec les mêmes méthodes et très forcement avec les mêmes résultats. C'est l'éternel recommencement. On prend toujours les mêmes pour toujours faire les mêmes choses et qui très vrai semblablement aboutiront aux mêmes résultats.

Il y a sans conteste des gens qui ont servi dans notre pays bien avant l' avènement de la démocratie et qui au jours d'aujourd'hui continuent de servir après avoir été rappeler maintes fois sous les gouvernements successifs sans que l'utilité de leur travail ne soit avéré. Aujourd'hui, il est plus que jamais évident qu'il nous faut une alternance, une alternance générationnelle au Mali. C'est une nécessité. Et c'est seulement avec cette alternance qu'on donnera une chance au développement et à la démocratie. C'est uniquement dans ce sens que le Mali se construira et se développera. Il est temps et urgent que le Mali fait face à ce défi qui est l'emploi des jeunes.

Le président Ibrahim Boubacar Keita lors de son interview du 03/05/2014 accordée à Jeune Afrique a laissé entendre que son neveu-ministre a été nommé ministre parce qu'il a les compétences requises. Mais il y a au Mali des milliers et des milliers de jeunes comme ce ministre qui attendent qu'on leur propose un emploi, qui attendent tout simplement qu'on leur propose un avenir. Le Mali a des jeunes compétents et hautement diplômés qui attendent qu'on leur donne la chance de pouvoir s'exprimer et de se mettre au service de la nation. Des jeunes qui ont 40 ou bientôt 50 ans sans vraiment rien avoir comme emploi. Et qu'en sera t-il des jeunes qui ont 20 ou 30 ans?

Il faut construire le futur du Mali, un futur qui se construit maintenant, dès aujourd'hui or on ne peut pas se projeter dans la construction du futur avec des retraités qui sont sans ressources nécessaires pour faire face aux défis de nos jours et encore moins engager des innovations pour suivre le pas du monde nouveau, et pour cause qu'ils sont et ont un système obsolète donc périlleux. Et c'est pourquoi il faut l'emploi massif des jeunes à la place des retraités si on veut vraiment travailler sur du long terme.