Le Mali est sur le point de signer un accord de défense avec la France.

Annoncé depuis plusieurs mois, un accord de défense est sur le point d'être signé selon plusieurs sources concordantes dans les prochains jours entre le Mali et la France. Maintenant la question qui revient sur tous les lèvres est de savoir les raisons qui poussent nos autorités à signer cet accord de défense.

Si aux jours d'aujourd'hui il n'y a pas d'explications claires de la part de nos autorités sur le contenu de cet accord, tout laisse à croire que cette décision a été prise à la suite des différents revers subis par notre armée nationale. En tout cas quelque soit les raisons qui poussent à la signature de cet accord, on y voir très clairement un renoncement à notre souveraineté militaire. C'est tout simplement fuir devant les difficultés, abandonner ses responsabilités en face des obstacles.

La signature de cet accord peut dans une certaine mesure se traduire par la mise en second plan de notre armée nationale et ainsi mettre aux oubliettes le 20 janvier 1961 ( fête de l'armée nationale) date à laquelle les pères fondateurs de la république du Mali indépendante ont décidé de donner la souveraineté à notre armée nationale au détriment de l'armée française avec qui aujourd'hui on veut signer un accord de défense.

L'armée malienne peut trébucher, l'armée malienne peut tomber mais il ne faut pas que l'armée malienne reste à terre. Comme on dit, ce n'est pas le nombre de fois qu'on tombe qui est important mais le nombre de fois qu'on arrive à se relever. Donc il faut donner à notre armée nationale les moyens de se relever. Or en signant cet accord, on contribue à l'enterrement de notre armée.

Sur des questions aussi sensibles que la défense, il sera préférable pour nos autorités politiques d'en informer au préalable l'opinion nationale sur le contenu de ces genres d'accord et surtout s'il le faut passer par une concertation nationale sur la question qui à mon avis mérite ou non l'approbation du peuple malien. Et seule une concertation par le biais d'un référendum peut répondre à cette question.